L’implant ICL est une lentille intraoculaire positionnée entre l’iris et le cristallin. Contrairement à la chirurgie réfractive au laser, il ne modifie pas la cornée. Ce dispositif permet de corriger certains défauts visuels comme la myopie, l’astigmatisme ou l’hypermétropie. Il s’agit d’une option chirurgicale réversible, souvent proposée aux patients pour qui la chirurgie au laser n’est pas recommandée.
L’implant ICL est réalisé en collamer, un matériau souple et biocompatible. Ce type d’implant peut être une alternative intéressante pour les patients avec une cornée fine, une forte myopie ou un œil sec. L’intervention permet d’obtenir une vision nette sans lunettes ni lentilles de contact, tout en conservant le cristallin naturel.
Cette approche permet également de préserver la cornée, ce qui est essentiel chez les personnes présentant une topographie irrégulière ou un kératocône débutant. De plus, la correction apportée est précise, stable dans le temps et peut améliorer significativement le confort visuel dans les activités quotidiennes.
À qui s’adresse l’implant ICL ?
L’implant ICL s’adresse aux personnes âgées de 21 à 45 ans, présentant une correction stable depuis au moins un an. Il est souvent proposé aux patients ayant :
- Une myopie importante (au-delà de -6 dioptries)
- Une cornée trop fine pour le LASIK ou le PKR
- Un œil sec ou une contre-indication à la chirurgie cornéenne
- Une intolérance aux lentilles de contact
- Une amétropie complexe ou irrégulière difficile à corriger avec d’autres techniques
Avant l’intervention, une évaluation approfondie est indispensable. Cette consultation permet de déterminer si le profil visuel et la santé oculaire du patient sont compatibles avec cette technique. Des examens comme la biométrie, la topographie cornéenne et la mesure de la chambre antérieure sont réalisés pour vérifier l’éligibilité à la pose d’un implant ICL.
Comment se déroule l’intervention ?
L’implantation de l’ICL se réalise sous anesthésie locale associée à une sédation légère où anesthésie générale. L’intervention dure en général une vingtaine de minutes. Elle se déroule en plusieurs étapes :
- Création d’une micro-incision dans la cornée
- Insertion de l’implant plié à l’aide d’un injecteur
- Positionnement de l’implant entre l’iris et le cristallin
La cornée n’étant pas modifiée, la récupération visuelle est souvent rapide. En général, une amélioration de la vision est ressentie dès le lendemain. Un œil est opéré à la fois, avec un intervalle de quelques jours à une semaine entre les deux yeux.
Il est recommandé de venir accompagné le jour de l’intervention, car la vision peut être légèrement floue pendant les premières heures. Des lunettes de protection peuvent être proposées pour limiter l’exposition à la lumière ou éviter tout frottement accidentel.
Les suites opératoires
Les jours suivant l’intervention, il est recommandé de se reposer et d’éviter les efforts physiques intenses. Des collyres antibiotiques et anti-inflammatoires sont prescrits pendant plusieurs semaines.
Des contrôles post-opératoires sont nécessaires pour vérifier la position de l’implant, la pression intraoculaire et l’absence de complication. Une bonne hygiène oculaire est essentielle durant la phase de cicatrisation.
En général, les patients peuvent reprendre leurs activités habituelles dans les jours qui suivent, y compris la conduite et le travail sur écran, selon l’avis médical. Toutefois, il est conseillé d’éviter les environnements poussiéreux et les expositions prolongées à la lumière intense durant les premières semaines.
Risques potentiels et précautions
Comme toute intervention chirurgicale, l’implant ICL comporte certains risques. Bien que rares, les complications possibles incluent :
- Une élévation de la pression intraoculaire
- Une inflammation oculaire
- Une cataracte précoce (notamment si l’implant est mal positionné)
- Une perte de cellules endothéliales
- Une infection ou une réaction inflammatoire post-opératoire
Un suivi ophtalmologique régulier est donc essentiel pour surveiller l’état de l’œil dans le temps. La décision d’implanter une lentille ICL repose sur une évaluation précise des bénéfices et des risques pour chaque patient. Il est important de signaler tout inconfort, rougeur persistante ou baisse de vision inhabituelle après l’opération.
Peut-on retirer un implant ICL ?
Oui, l’implant ICL peut être retiré en cas de nécessité. Cette caractéristique est rassurante pour de nombreux patients. Le retrait peut être envisagé si la vision évolue, si une cataracte se développe ou en cas de gêne persistante. La réversibilité du geste permet d’ajuster la stratégie thérapeutique dans le temps, si besoin.
Ce retrait se réalise dans un cadre chirurgical sécurisé et n’entraîne généralement pas de conséquences graves. Il peut également être remplacé par un nouvel implant, en fonction de l’évolution visuelle.
Différences entre implant ICL et chirurgie au laser
L’implant ICL et la chirurgie réfractive au laser (type LASIK ou PKR) ont des indications différentes. L’implant ICL :
- Ne modifie pas la cornée
- Est réversible
- Est adapté aux fortes myopies
- Peut être utilisé chez les patients ayant une cornée fine
- Est souvent proposé lorsque le laser n’est pas recommandé
En revanche, la chirurgie au laser est définitive, moins invasive et souvent préférée pour les amétropies modérées. Le choix dépend des caractéristiques anatomiques et visuelles de chaque patient. Un dialogue approfondi avec le chirurgien permet d’orienter la décision vers la solution la plus adaptée.
Vivre avec un implant ICL
Après la pose d’un implant ICL, la majorité des patients constate une nette amélioration de leur qualité de vie. Les activités quotidiennes peuvent être reprises rapidement. La vision est généralement stable et satisfaisante sur le long terme.
Un contrôle régulier chez le chirurgien ophtalmologiste est nécessaire pour suivre l’évolution de l’œil. Il permet également d’adapter la prise en charge si une nouvelle correction est envisagée ou en cas de modification de l’état visuel.
Les patients rapportent souvent une grande liberté visuelle retrouvée, sans dépendance aux lunettes ou aux lentilles. Cette amélioration peut également avoir un impact positif sur le confort psychologique et la confiance dans les activités professionnelles ou personnelles.
Questions fréquentes (FAQ)
- L’implant ICL est-il douloureux ?
L’intervention n’est pas douloureuse grâce à l’anesthésie locale. Une légère gêne peut apparaître après l’opération, mais elle disparaît généralement en quelques jours.
- Peut-on pratiquer du sport après la pose d’un implant ICL ?
Oui, la reprise d’une activité sportive est possible après quelques semaines. Les sports de contact doivent toutefois être discutés avec le chirurgien.
- Quelle est la durée de vie de l’implant ?
L’implant ICL est conçu pour rester en place à vie. Toutefois, des contrôles réguliers permettent d’ajuster la prise en charge si nécessaire.
- Est-il visible de l’extérieur ?
Non, l’implant ICL est invisible à l’œil nu. Il est inséré à l’intérieur de l’œil, sans modifier l’apparence externe.
- L’implant peut-il être ressenti dans l’œil ?
Non. Une fois bien positionné, il ne provoque aucune sensation particulière. Il se fait totalement oublier dans la vie quotidienne.
Prendre rendez-vous pour une consultation sur l’implant ICL
Pour toute question complémentaire ou pour une évaluation personnalisée, vous pouvez prendre rendez-vous en ligne avec le chirurgien ophtalmologiste Dr Pierre-Julien Phelouzat. Il vous recevra dans un cadre serein, à l’écoute de vos besoins visuels, afin de vous proposer une prise en charge adaptée à votre situation et conforme aux standards de qualité les plus exigeants.
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